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Montréal, le 6 avril 2018 La Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) propose un concert où les deux uvres présentées, unies par un même souci de la résonance, feront vibrer mots et métaux à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, le 20 avril prochain, à 19 h 30. Voix, percussions et électronique s’entrecroisent autour du monodrame lyrique La porte de José Evangelista, inspiré d’un récit de Kafka, auquel se juxtapose la création HanDVerb, pour percussions augmentées et électroniques. Les trois jeunes créateurs, Virginie Mongeau, João Catalão et Dominic Thibault, tenaient à offrir une interprétation originale et inédite d’une des uvres majeures d’Evangelista, dans le cadre de la Série hommage. « Dans La porte, nous avons été particulièrement fascinés par la manière dont la voix de soprano, qui « récite » des contes d’inspiration orientale, entre en résonance avec les sons métalliques du vibraphone, rappelant les sonorités du gamelan balinais si présentes dans la musique d’Evangelista », mentionne Virginie Mongeau, soprano. « Nous avons eu l’idée d’actualiser cette uvre trentenaire en concevant une mise en scène faite d’objets pour illustrer son récit très imagé, et en la présentant aux côtés d’une création qui exploite elle aussi les résonances métalliques », ajoute João Catalão, percussionniste. Une mise en scène inspirée du théâtre d’objets Le livret de La porte, signé Alexis Nouss, reprend plusieurs contes traditionnels indiens, perses et arabes tirés du célèbre récit Devant la loi de Franz Kafka. Catalão et Mongeau se sont associés au metteur en scène Manuel Gagnebin pour développer une scénographie très sobre de l’uvre d’Evangelista qui s’inspire du théâtre d’objet. Un peu comme un petit théâtre de marionnettes, les objets, et même des instruments de percussion, sont mis en mouvement par la soprano tout au long de son récit pour évoquer avec subtilité l’esprit des contes. Un écho « 21e siècle » à l’uvre d’Evangelista La même idée de résonances et les mêmes effets d’imbrications se retrouvent dans HanDVerb, uvre conçue pour l’occasion par le compositeur Dominic Thibault et le percussionniste João Catalão. « Les sonorités métalliques sont ici à leur paroxysme : le vibraphone partage l’espace avec des bols métalliques amplifiés, des plaques de métal et une tôle, disposés tout autour du public. La soprano laisse sa place à l’électro, qui prend le relais pour mettre en valeur les résonances naturelles des matériaux… Façon 21e siècle », rappelle monsieur Thibault. Rappel
À propos de la SMCQ (André Bouchard) |